Le café des pratiques

Le Bar, hommage aux lieux d’accueil a pris une place de véritable comptoir au café des pratiques. je me suis associée à Maki Ishii, une femme japonaise, pour ouvrir ce lieu, et nous fûmes bientôt suivies par tout un collectif. Le café des pratiques accueille depuis 7 années des centaines des personnes chaque semaine autour de pratiques (musicales, artistiques, artisanales, scientifique), de jeux et d’échanges. Il aide des porteurs d’aventures et monte des projets ( jardin partagé, maison d’édition, recyclerie de matériaux, habitat participatif, café-réparation…).

Par du bricolage, on a démarré: mise en état d’un local, maçonnerie à partir de briques de la cheminée démontée, percée de la salle de motricité, plafond, canalisation, décapage des carreaux de ciment, cuisine, évier, mosaïque et des kilomètre de peinture. on s’est senti bien dans cette logique du bricolage au sens de Levi-strauss. La règle du jeu est de « toujours s’arranger avec les moyens du bord, c’est à dire un ensemble à chaque instant fini d’outils et de matériaux, hétéroclites au surplus, parce que la composition de l’ensemble n’est pas en rapport avec le projet particulier, mais est le résultat contingent de toutes les occasions qui se sont présentées de renouveler ou d’enrichir le stock, ou de l’entretenir avec les résidus de construction et de destruction antérieurs »1

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Qu’est ce que le café des pratiques

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  • 1 « Le bricoleur est apte à exécuter un grand nombre de tâche diversifiées ; mais, à la différence de l’ingénieur, il ne subordonne pas chacune d’elles à l’obtention de matières premières et d’outils, conçus et procurés à la mesure de son projet : son univers instrumental est clos, et la règle de son enjeu est de toujours s’arranger avec les « moyens du bord », c’est-à-dire un ensemble à chaque instant fini d’outils et de matériaux, hétéroclites au surplus, parce que la composition de l’ensemble n’est pas en rapport avec le projet du moment, ni d’ailleurs avec aucun projet particulier, mais est le résultat contingent de toutes les occasions qui se sont présentées de renouveler ou d’enrichir le stock, ou de l’entretenir avec les résidus de constructions et de destructions antérieures. L’ensemble des moyens du bricoleur n’est donc pas définissable par un projet (ce qui supposerait d’ailleurs, comme chez l’ingénieur, l’existence d’autant d’ensembles instrumentaux que de genres de projets, au moins en théorie); il se définit seulement par son instrumentalité, autrement dit et pour employer le langage même du bricoleur, parce que les éléments sont recueillis ou conservés en vertu du principe que « ça peut toujours servir ». De tels éléments sont donc à demi particularisés : suffisamment pour que le bricoleur n’ait pas besoin de l’équipement et du savoir de tous les corps d’état mais pas assez pour que chaque élément soit astreint à un emploi précis et déterminé. Chaque élément représente un ensemble de relations, à la fois concrètes et virtuelles ; ce sont des opérateurs, mais utilisables en vue d’opérations quelconques au sein d’un type ». .Claude Lévi-Straus, La Pensée sauvage, Paris, Ed. Plon, 1960, p 27

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